Publié le : 19 mars 20153 mins de lecture
Dans ce domaine, le rôle de prévention de la part du pédiatre est fondamental. Les parents de leur côté doivent considérer l’enfant comme une personne à part entière, lui donner la parole pour lui permettre de s’exprimer, parler d’une souffrance psychique, d’un mal-être même si dans certains cas il est occulté.
En effet, le pédiatre est un interlocuteur privilégié qui peut parler pour l’enfant et exprimer ce qu’il ressent lorsqu’il est confronté à une crise familiale : une meilleure compréhension de l’enfant permet très souvent à chaque parent de mieux percevoir les conséquences des choix qu’il fera. L’enfant doit être considéré comme une personne à part entière et il est indispensable de lui donner la parole pour lui permettre d’exprimer sa souffrance psychologique, quelques fois cachée par celle du père ou de la mère et par leur culpabilité. La douleur psychologique de l’enfant est souvent sournoise face à une séparation ou à un divorce et de nombreux enfants ne manifestent pas de troubles psychologiques particuliers et semblent s’adapter à leur nouvelle situation familiale mais comment le vivent-ils réellement au plus profond de leur personne.
Le premier acte du pédiatre est de reconnaitre la souffrance psychologique de l’enfant afin de lui permettre de l’exprimer. En effet, la période de crise précédant la rupture des parents est marquée par l’existence de conflits que l’enfant ne comprend pas toujours. Il perçoit les difficultés rencontrées par ses parents, mais aucun élément ne lui permet de comprendre la situation. Il ne parvient pas à se situer dans le conflit, ni dans le présent, ni dans le futur et il a l’impression que sa propre naissance soit remise en question. Cette période génère de l’angoisse et de la souffrance psychique que l’enfant va soit traduire dans son comportement soit cacher au fond de lui-même.
Quel que soit le cas, l’enfant a besoin d’un adulte pour lui expliquer ce qui est en train de se passer entre son père et sa mère et ce sera souvent le pédiatre qui servira d’interlocuteur. C’est lui qui pourra intervenir, expliquer afin d’éviter que la douleur psychologique n’éveillent des sentiments de culpabilité, de colère, de dévalorisation de soi-même chez l’enfant risquant de perturber le développement psychologique de l’enfant qui présente des signes de dépression, de troubles du comportement pouvant aller jusqu’à l’incapacité totale de l’enfant à s’intégrer dans la société car son énergie est utilisée contre cette souffrance psychique.
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